Le pôle festif de l’AFR est un regroupement d’associations et de personnes physiques qui interviennent et militent au sein de la réduction des risques festifs. Son objectif est de créer une dynamique nationale et de proposer des actions en lien avec les problématiques de la scène festive.
Politique et RdR en milieux festifs :
En marge de leur monde
Les intervenants et militants de la RdR festive ont à faire face à un nombre grandissant de problématiques: annulations et répression des événements techno et des festivals, apparition des NPS (Nouveaux Produits de Synthèses), cadre légal et moyens financiers de plus en plus limités, rendant inaccessible certains outils.
À l’heure de la première salle de consommation française et de la légalisation du cannabis dans une dizaine de pays, quelles sont les positions communes des militants de la santé festive et comment faire bouger les lignes ?
Compte-rendu des échanges
Pour cette seconde rencontre francophone des intervenants de réduction des risques en milieux festifs, des ateliers animés par les membres du pôle festif et des intervenants extérieurs ont été mis en place. L’objectif de chacun de ces ateliers était de favoriser les échanges entre intervenants de terrain pour que cette journée soit une « tribune d’expression ».
Nous souhaitions aboutir à un plaidoyer commun qui puisse être diffusé à tout partenaire concerné et qui permettra de faire évoluer nos conditions d’interventions.
Réflexion autour de 4 thèmes principaux :
- Accompagnement et éducation à l’injection en milieux festifs.
- Analyse de produits, l’urgence d’un outil adapté.
- Quand la prohibition majore les risques.
- Annulation et répression des évènements.
Atelier 1 : Accompagnement et éducation à l’injection en milieux festifs
Présents : Caarud Axess, Chanvre & Libertés, Bus 31/32, Le Tipi, Techno +, Orange Bleue, Spiritek, Keep Smiling, Les Wads, Maison d’arrêt de Fresnes.
Dans le contexte aujourd’hui, il y a le protocole ERLI de médecin du monde et désormais AERLI d’Aides, puis des initiatives plus individuelles au titre des structures ou même parfois personnelles.
ERLI
Dans une perspective de santé et afin de répondre aux besoins exprimés par les usagers, MdM a mis en place un programme innovant, celui de l’éducation aux risques liés à l’injection (ERLI) en Île-de-France qui propose aux usagers de drogues par voie intraveineuse des séances éducatives à la fois théoriques et pratiques centrées sur la santé. Au cours de ces séances organisées dans un espace dédié, l’usager consomme son produit en présence des intervenants de MdM, ce qui permet d’instaurer un échange sur les risques associés aux pratiques propres à l’usager. D’autres programmes de MdM proposent un accompagnement de l’injection à visée de RdR : l’AERLI.
AERLI
Accompagnement et d’éducation aux risques liés à l’injection : en CAARUD et Aides – Cette pratique est désormais reconnue officiellement dans la future loi Santé votée il y a quelques mois et devrait être appliquée prochainement. « L’objectif principal de ce projet est d’apprendre aux personnes à s’injecter de façon plus sûre, à mieux gérer les risques associés à cette pratique. Avec AERLI, les personnes bénéficient de séances pédagogiques animées par des acteurs associatifs formés, dont un entretien individuel, un dialogue autour de leurs pratiques et un soutien pendant l’injection. » Pour l’instant l’AERLI n’est pas applicable en milieu festif, elle se pratique en CAARUD. C’est une volonté d’induire chez une personne une volonté de réduire les risques c’est donc un suivi, un accompagnement sur plusieurs fois. En milieu festif, il est plus compliqué d’assurer un suivi. L’AERLI demande un discours au préalable (cahier des charges d’Aides). En milieu festif, l’injecteur demande un lieu pour injecter et non pas un discours.
Comment faire lorsqu’une personne nous demande un lieu ?
SLIP (Bus 31/32)
« L’association Bus 31/32 propose la mise en œuvre d’un service d’accompagnement à l’injection lors des interventions qu’elle mène en milieux festifs avec des modalités définies en amont. Sont prévues plusieurs modalités à différents niveau comme :
- Au niveau de la réanimation : mallette avec oxygénateur, défibrillateur semi-automatique, Protocole à destination des I.D.E. pour administrer du Narkan.
- Au niveau RDR : kits d’injection stériles, seringues B.D. et B.B. couleurs 1ml, seringues non serties 1ml, 2ml et 5ml, aiguilles de différentes longueurs et épaisseurs (aussi pour injection intramusculaire), champs, stéricups, stérifilts, filtres toupies, dosettes d’eau P.P.I., kits base et « roule ta paille » si jamais la personne renonce à l’injection.
- Au niveau logistique : disposer d’un espace qui permette un accompagnement à l’injection dans le calme (tente dédiée…), une table stable facilement nettoyable, un lit picot, un grand miroir, trois chaises, un éclairage adapté, désinfectant de surface hospitalier, flacon de solution hydroalcoolique, un espace « lavabo » avec bidon, savon… »
Techno+
Sur le milieu festif l’objectif c’est de donner un lieu et des conditions sanitaires les plus correctes possibles. L’association prend ses responsabilités et au niveau personnel l’investissement est égal aussi. Il existe un protocole pour Techno+. Sur les résultats cela fonctionne dans les conseils de réduction des risques.
L’intérêt de l’AERLI (Aides) c’est d’avoir été protocolisé et d’avoir apporté des études concrètes sur l’efficacité.
Est-ce que la validation de la mise en place d’un espace d’injection lorsqu’il est demandé, par le conseil d’administration de la structure serait aidant pour les intervenants ?
Ex : Orange Bleue a conventionné avec les CAARUD bretons afin de mettre en place l’AERLI en milieu festif en leurs présences.
Quelle est la légitimité de la parole d’une personne quant à l’accompagnement ?
Techno+
briefing sur la question à chaque intervention. Autre que l’AERLI, besoin d’informations sur la distribution de matériels : primo, connaître son matériel, connaître ce qu’il va s’injecter, qu’est-ce qu’il a consommé avant, conseils d’hygiène en tant que base. Rappeler les conseils de base sur le matériel de distribution au début des interventions ou comme solution faire des binômes avec une personne expérimentée.
Comment faire lorsque la personne nous reproche de ne pas offrir un lieu d’injection ?
Comment mettre à disposition le matériel ? En libre distribution ou à proximité (dans le camion par exemple).
Revendications :
- Mise en place de formations sur l’accompagnement et sur la distribution du matériel (commencer par documentaire 17’10 : l’injection à moindre risques).
Notamment d’une formation plus longue sur l’injection avec la possibilité d’effectuer un stage en CAARUD. A voir au niveau régional/départemental. - Harmonisation des pratiques (référentiel)
- Décliner l’existant l’AERLI pour l’adapter au milieu festif -> simplification du cahier des charges c’est-à-dire approprier les outils existants (Aides) et ajouter/retirer des éléments afin d’être cohérent avec les politiques et éthiques des structures. (cf protocole de T+ sur le milieu festif)
- Travailler sur un protocole commun
- Comment créer un espace (techniquement) : mettre à disposition de la lumière, de l’eau, du savon, une surface propre, du matériels, etc.
Dans ce cas, il serait intéressant de créer un outil commun type « malle » pour mettre en place un espace - Créer un document sur la distribution type mémo
- Mise en commun d’outils
- Protection des acteurs au niveau de la loi – connaissance du cadre légal et suivi psychologique.
- Réunir les représentants des associations dans un groupe de travail pour une mise en commun plus régulière (3-4 fois dans l’année).
Atelier 2 : Analyse de produits, l’urgence d’outils adaptés.
Pas de compte-rendu spécifique mais vous pouvez consulter celui de la journée thématique AFR qui s’est déroulée la veille, Analyse des produits : il est temps de s’y mettre.
Atelier 3 : Quand la prohibition majore les risques.
Présents : Spiritek, Bus 31 32, Orange Beue, Psycholo maison d’arrêt de fresnes, asud, Techno+, Interaktion, Service en amont- itax Strasbourg, Chanvre et liberté, Axess
Quand le pôle festif a proposé un atelier sur les risques de la prohibition, l’intention été d’avoir des échanges sur les effets observés de la prohibition de certaines drogues en milieu festif ou sur les effets de certains dispositifs répressifs (barrages policiers et fouilles à l’entrée, etc.) afin d’argumenter le plaidoyer. Cependant, les discussions lors de cet atelier se sont plutôt orientées vers les incohérences de la prohibition et ce que l’on pouvait faire pour la contrer, à titre individuel ou institutionnel.
Les stupéfiants sont stigmatisés par rapport à l’alcool qui pourtant est une substance qui comporte aussi des risques, cela questionne les participants sur la cohérence de la loi 1970 et de sa vraie raison d’être. En effet, si la santé était réellement le motif premier, certaines drogues ne seraient pas stigmatisées par rapport à d’autres et les autorités auraient déjà réagi face à l’inefficience de la prohibition : la prohibition n’aide pas les personnes qui consomment, elle les condamne.
La prohibition, en stigmatisant certaines drogues par rapport à d’autres, stigmatise les personnes qui consomment des drogues illégales par rapport à ceux qui consomment des drogues légales. Il y a pourtant des usagers qui ne sont ni des malades, ni des délinquants. Ils ont une vie sociale, travaillent et n’ont pas de problèmes de santé. Ils ne troublent pas l’ordre public, et ne mettent personne d’autre en danger lors de leur consommation. Ces usagers doivent pour la plupart cacher leurs consommations car c’est très mal vu dans le milieu professionnel, même au sein d’établissements qui pratiquent la RdR. La RdR contribue beaucoup à changer la vision des non-usagers de produits illicites sur les usagers de produits illicites.
Les participants soulignent que du côté institutionnel parler de la prohibition peut être compliqué car, même si les structures sont pour la fin de la prohibition, elles ne peuvent pas ou parfois ne veulent pas se positionner sur la question de peur d’être étiquetées par les soutiens financiers.
De plus certaines incohérences existent au sein de certaines structures entre les actions militantes et le règlement intérieur de la structure.
Certains participants ne connaissent pas le positionnement de leur structure par rapport à la prohibition. Il parait important que les structures se positionnent de manière officielle afin que leurs adhérents puissent relayer l’argumentaire contre la prohibition, ou pas.
Il est important de bien choisir ses mots lorsque l’on veut parler de l’arrêt de la prohibition. En effet, certains mots comme « légalisation » font peur, parler de « régulation » peut faire moins peur. Il est important de faire comprendre que la régulation est souhaitée pour pouvoir mieux protéger les populations.
Questions au préalable : Qu’est-ce qu’on fait à titre individuel pour contrer la prohibition ?
Retranscription de paroles :
« La prohibition est incohérente, c’est fermé les yeux. Si la consommation est problématique ce n’est pas l’interdiction qui règlera le problème. »
« Il faut essayer de relativiser sur les stands car boire de l’alcool en situation est aussi critique que l’usage de drogues »
« De fait, drogues et alcool n’ont pas d’égalité, alors que cela devrait être le cas. »
« Implication dans les débats personnels et professionnels afin de changer les représentations. »
« La prévention trouve son existence grâce à la loi de 70. »
« Imprégnation forte en milieu professionnel comme en personnel. La structure institutionnelle musèle une prise de position anti-prohibition. Point de vue institutionnel rétrograde. »
« Tenter de créer une réflexion pour ne plus être dans le jugement. »
« Assumer son usage nuit à la carrière professionnelle. Travail perso sur la dicibilité. Le statut d’usager est plus facile à endosser en tant que sociologue. »
« Incompréhension face à la prohibition. Car sentiment de mensonge quant aux vraies raisons de la prohibition. Ambivalence car impossible de révéler son usage en milieu professionnel. »
« Association drogues et délinquance ne me ressemble pas. Mes pairs consommateurs ne semblent pas non plus être des délinquants. »
« Septique sur le caractère des drogues. Mon expérience m’a fait comprendre que le monde de la drogue n’est pas si horrible que ça. Parler de ce que je fais et de ce que je crois dans mon univers personnel. Travail sur une pseudo étude sur les primo-consommateurs et les jeunes pour comprendre ce qui n’a pas fonctionné dans la prévention. »
« Idiotie profonde. J’ai l’impression de ne pas faire grand-chose mais finalement je m’aperçois que j’ai un discours très positif en parlant de mes consos et que j’arrive à convaincre les gens. »
« La rdr m’a beaucoup aidé dans ma vie perso et ma vie pro. Enlever la vision négative sur les consommateurs de drogues. »
« Je suis dans un univers de consommateurs pour qui cela ne posent pas de problème. Cela ne correspond pas à l’image que nous en donne la société. »
« Préfère l’éducation aux drogues qu’à la répression. »
« Tentative de régulation de toutes les drogues. Travail sur les perceptions des médecins généralistes sur le cannabis et l’alcool. »
« Stigmatisation de l’usage assumé. Conviction que les personnes usagères peuvent avoir une vie équilibrée. »
« Je me suis construit un plaidoyer au fur et à mesure des années. Difficile de voir la limite entre implication pro et perso. Le fait d’avoir la dépénalisation marqué dans les statuts est très aidant pour assumer sa position de consommateur. »
Questions au préalable : Qu’est-ce qu’on fait au niveau de nos structures pour contrer la prohibition ?
Retranscription de paroles
Axes = Action autour de support don’t punish.
Interaction = sentiment de ne pas être assez militant. Un non usager n’est pas légitime à parler à interaktion. Il n’y a que des usagers dans interaktion. Le militantisme passe dans le fait de revendiquer le fait d’être usager.
Difficulté de la structure à se positionner sur les avantages
La drogue est dangereuse parce qu’elle est interdite ou elle est interdite parce qu’elle est dangereuse ?
Les initiatives pour support don’t punish a énormément été porté par des structures issues du festif.
Institution stérilisatrice des initiatives. Peur des structures de se positionner car crainte d’être étiquetée par les institutions financières. Le social est instrumentalisé par les financeurs. Grosse boite qui a peur de se positionner.
Les appels à projet pervertissent la volonté d’implication dans des projets militants et freinent le dynamisme des structures.
Est-ce-que faire de le RDR est suffisant pour dire que l’on est militant ? Ce n’est pas parce que la rdr s’intensifie que la loi de 70 s’assouplit.
Il peut y avoir des opinions divergentes au sein d’une structure et très bien faire son travail de RDR.
Chanvres et liberté = support don’t punish ; conférence et un stand de RDR cannabis avec possibilité de tester les vapos en plein centre de Toulouse. Travail sur les représentations. La régulation passe par les cannabis social club.
On parle de régulation car la légalisation fait peur. Si on veut réguler c’est pour mieux protéger les populations.
En démocratie, on n’est pas libre de parler de ces sujets.
Décalage entre les positionnements de certaines structures militantes et les règlements intérieurs.
Rentrer chez soi en poser la question a sa structure.
Lorsqu’on dit sa consommation, on s’expose à ce que l’employeur ne fasse qu’une lecture de nos actes par le prisme des consommations.
Revendications
-
S’appuyer sur la campagne « Support don’t punish » est un bon levier pour militer car consensuel
-
Demander à nos structures de se positionner
-
Soutenir la Global Drugs Survey, qui a montré cette incohérence sur la dépénalisation des drogues : les gens disent que si les drogues étaient légale, ils ne consommeraient pas davantage. Mais ils ne seraient pas pour autant d’accord pour qu’elle soient légalisées !
-
Visionner l’intervention de François-Xavier Dudouet, Sociologue – Pourquoi les drogues sont-elles interdites ?
Atelier 4 : Annulation et répression des évènements.
Bref historique sur la répression
La free party fait partie de la répression. Dès 1993, avec le premier teknival de Beauvais, le ton était lancé. Il avait été déclaré et programmé à Amiens quelques jours plus tôt, mais un arrêté préfectoral l’interdit au dernier moment.
En 2001, la Loi sur la sécurité quotidienne déclenche la première salve d’amendements et de décrets visant à tuer un mouvement. Il demande l’insertion du fameux article 23-1 instaurant la déclaration du rassemblement au préfet :
Article 23-1 :
Les rassemblements exclusivement festifs à caractère musical, organisés par des personnes privées, dans des lieux qui ne sont pas au préalable aménagés à cette fin et répondant à certaines caractéristiques fixées par décret en Conseil d’Etat tenant à leur importance, à leur mode d’organisation ainsi qu’aux risques susceptibles d’être encourus par les participants, doivent faire l’objet par les organisateurs d’une déclaration auprès du préfet du département dans lequel le rassemblement doit se tenir.
Mariani propose par la suite une série d’amendements à la loi n° 2001-1062 relative à la sécurité quotidienne. On retrouve notamment la possibilité d’un agent de police judiciaire d’ordonner la saisie du matériel de sonorisation, « en cas d’une manifestation non autorisée de grande envergure sur un territoire privé ou public pouvant représenter un danger pour la tranquillité des riverains ». Ce projet de loi n’est pas retenu.
Pendant deux ans, il y eu un peu de flou au vue de cet amendement. En terme de répression, il y avait un problème car la déclaration s’effectuait sur le terrain (et donc sur une capacité d’accueillir 250 personnes).
En 2006, un nouveau décret vient modifier le décret de 2002 sur l’effectif notamment. Extrait du décret du 3 mai 2002 modifié par celui du 21 mars 2006 :
Sont soumis à la déclaration requise par la loi, auprès du préfet du département dans lequel ils doivent se dérouler, les rassemblements exclusivement festifs à caractère musical, organisés par des personnes privées dans des espaces qui ne sont pas au préalable aménagés à cette fin, lorsqu’ils répondent à l’ensemble des caractéristiques suivantes :
Ils donnent lieu à diffusion de musique amplifiée ;
L’effectif prévisible des personnes présentes sur le lieu du rassemblement dépasse 500 (contre 250 dans la version originale du décret du 3 mai 2002)
L’annonce du rassemblement est prévue par voie de presse, affichage, diffusion de tracts ou par tout moyen de communication ou de télécommunication ;
Le rassemblement est susceptible de présenter des risques pour la sécurité des participants, en raison de l’absence d’aménagement ou de la configuration des lieux.
Par la suite, entre 2002 et 2013 l’objectif des sound systems était donc de faire des petites soirées.
Aujourd’hui les sound systems se regroupent pour faire des plus grosses teufs.
Quelques soient les situations, la répression est un frein pour l’accès aux free.
L’Etat trouve toujours de nouvelles « formes » de répression. En ce moment, il développe la notion « d’agression sonore » ou utilise également le travail dissimulé sur les sound systems…
La répression ça commence avec un contrôle permanent. Le mouvement techno est le mouvement le plus contrôlé de France.
Le pôle festif du Rhône-Alpes cherche une solution pour aider les sound systems face aux problèmes qu’ils rencontrent.
Il y a deux choses sur lesquelles on peut avoir un impact :
- Sur les renseignements qui nous sont demandés en amont des free (RG)
- Le médiateur par département. Après trois tentatives, il serait plus primordial que cela soit les sound systems qui demandent le médiateur. La médiation est importante mais il est nécessaire, du côté des deux « camps » de mettre un visage/nom sur une organisation, association, etc.
Deux branches d’aide aux organisateurs :
L’administration cherche par tous les moyens à mettre des bâtons dans les roues à l’organisation d’événements légaux comme illégaux. Ex : demande de médecin régulateur sur des petits événements.
De notre côté, il est plus facile d’effectuer de la RdR dans les événements illégaux car nous n’avons aucun interdit ou obligation. Il peut en effet exister une répression sur nos propres actions : dans le légal pour la plupart du temps, la RdR n’est pas reconnue comme telle. On nous demande de faire de la RdR en partie (sans les RTP, Kit + par exemple), ce qui ne semble pas concevable. La RdR c’est du militantisme aussi. On ne peut pas l’appréhender qu’à moitié. Notre combat serait perdu sinon.
Il existerait des disparités au niveau national et des territoires touchés par la répression, même si on peut penser que la répression touche les organisateurs par vagues : élections, été, etc.
Revendications :
- Formation des sons sur la RdR (Techno+ ? Orange Bleue ? )
- Création d’une lettre type sur la présence d’une association de RdR (avant/après l’événement) : les faits ont montré que c’est efficace pour aider les orgas
- Face à la non-reconnaissance du travail effectué par les asso de RdR par les institutionnels, il est nécessaire de toujours faire passer notre message, nos actions.
- Préparer les volontaires/bénévoles sur la médiation : exemple : livret ressources pour la négociation de Techno+. Connaitre la position à avoir en présence des forces de l’ordre.
- Outil : partager nos retours sur la répression, les événements que l’on a vécu ou que les organisateurs de nos régions ont subi.
Télécharger le Bilan du Weekend Militant 2015 du Pôle Festif
Politique et RdR en milieux festifs, en marge de leur monde
Infos pratiques
Horaire et Lieu
- Samedi 7 novembre de 09h à 18h
- Dimanche 8 novembre de 13h à 16h
- Stendhal, 5 rue Erard, 75012 Paris
Tarif, logement et restauration
Inscriptions
Pour s’inscrire, envoyer nom, prénom de la personne et nom de votre structure à l’adresse : inscription@a-f-r.org
Membres du Pôle Festif : Aides 95, Asud Loiret, Bus 31/32, Ensemble Limitons les Risques, Inter@ktion, Fêtez Clairs, Les Wads, L’Orange Bleue, Plus Belle la Nuit, Prèv’enteuf, 68 Spiritek, Techno+.