La Global Commission on Drug Policy, composée de dirigeants et ex-dirigeants mondiaux, réitère dans ce 4ème rapport la nécessité d’envisager une régulation du marché des drogues, les alternatives à l’incarcération, de mettre davantage l’accent sur les approches de santé publique.
Le Rapport fait sept recommandations principales :
- Allouer les ressources consacrés au répressif au profit d’interventions sanitaires et sociales éprouvées.
- Mettre sur le marché les analgésiques à base d’opiacés.
- Décriminaliser l’usage simple ou la possession pour sa propre consommation.
- Repenser les alternatives à l’incarcération pour les délits non violents et » du bas de l’échelle » du trafic.
- Réduire le pouvoir des organisations criminelles qui causent violence et insécurité dues à la concurrence.
- Permettre et appuyer les essais dans des marchés légalement réglementés, en commençant, par le cannabis, la feuille de coca et certaines nouvelles substances psychoactives.
- Profiter de l’occasion offerte par la SEAGNU (session extraordinaire de l’Assemblée générale des Nations unies) de 2016 pour réformer le régime mondial des politiques en matière de drogues.
Sous l’impulsion du dernier rapport produit en mai 2013 par l’Organisation des États américains, qui comprenait la légalisation comme une alternative possible, et la loi de légalisation du cannabis voté fin 2013 en Uruguay, les Nations Unies ont instigué l’organisation de la SEAGNU sur les drogues qui aura lieu en 2016. La Global Commission souhaite que cette échéance puisse être l’opportunité d’un changement de cap, en instaurant les bases d’un nouveau régime de contrôle des drogues pour le 21eme siècle.