Les représentants des gouvernements du monde entier se sont réunis en mars, pour une session de haut niveau de la Commission des stupéfiants des Nations unies. Derrière la façade d’un consensus international visant un « monde sans drogues », de plus en plus de pays ont appelé à la fin de la « guerre aux drogues » et demandé la mise en place de nouvelles approches.
Toutefois, il reste un long chemin à parcourir afin d’inverser la tendance. Alors que les divergences entre les pays réformistes et prohibitionnistes se sont accrues durant les négociations de la «déclaration ministérielle commune», la Commission des stupéfiants a échoué à trouver un accord sur des points essentiels tels que la réduction des risques – et ce, malgré un appel fort de la communauté scientifique – la priorité à accorder à la santé publique et un engagement solide à faire respecter les principes des droits de l’homme. Pourtant, le temps est venu de mettre en place une nouvelle stratégie internationale pour le XXIe siècle.