Expertise collective Inserm sur la réduction des risques

Après 1 an et demi de travail, le groupe d’experts réuni par l’INSERM a rendu le vendredi 2 juillet 2010 ses recommandations en matières de réduction des risques chez les usagers de drogues. Le ministère de la santé a aussitôt indiqué par communiqué de presse qu’il allait “analyser les mesures qui ont démontré leur efficacité à l’étranger, apprécier si elles peuvent s’appliquer en France, en tenant compte des autres éléments disponibles dans ce domaine et des besoins spécifiques des différentes populations d’usagers de drogue”.

Parmi les recommandations du groupe d’experts figurent notamment les Centres d’Injection Supervisés (Salles de consommation), l’héroïne médicalisée et la RdR en Prison ce qui déjà en soi contribuerait à une très nette amélioration des services rendus aux consommateurs en France. En effet la méthode retenue, une revue de la littérature scientifique sur le sujet, ne peut que révéler les bonnes pratiques qui marchent déjà ailleurs et pour certaines depuis fort longtemps. Se contentant ainsi d’enfoncer des portes ouvertes du côté des acteurs de terrain mais s’attaquent à de vraies portes blindées du côté des politiques qui ont désormais la balle dans leur camp. L’autre regret, en partie imputable également à la méthode mais aussi à une certaine vision étroite de la part de l’INSERM, c’est d’avoir très nettement restreint (volontairement ?) la RdR aux seuls risques infectieux, à la précarité et à la dépendance aux opiacés.

Pour mémoire le 3 février et le 7 décembre 2009 l’AFR était invitée à discuter sur ce travail de longue haleine entrepris par l’INSERM à la demande du ministère de la santé. Nous proposons ici le compte rendu de ces réunions-débats dont le but est de faire l’état des lieux scientifiques de la réduction des risques.

Date première publication :
05/07/2010

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