Communiqué de presse
Parce qu’un usager de drogues se shootait un soir devant une école, le maire de la ville de Sevran demande au gouvernement d’arrêter la distribution de seringues à l’hôpital Ballanger. Bien sûr, le maire de Sevran s’est prononcé pour la dépénalisation du cannabis, bien sûr, il est aussi favorable à l’ouverture de salles de consommation… Et alors quoi ? Cela serait une stratégie pour plaider en faveur d’une salle de consommation ?
Plaider la dangerosité de l’usage, pour permettre l’ouverture des salles de consommation, c’est en faire d’emblée des lieux d’enfermement. Et dans un moment où le retour au bouc émissaire (l’usager de drogues) sert d’exutoire à une société en crise, rien n’est plus dangereux. De plus, c’est oublier ou nier ce qui a fait le succès de la politique de RdR face à l’épidémie de Sida : la mise à disposition gratuite de seringues aux usagers de drogues.
- la fermeture du CAARUD de Nice en septembre dernier,
- les attaques répétées dans les médias (Valeurs Actuelles, RMC, Le cri du contribuable, Le Figaro, etc),
- les remises en cause récurrentes des députés UMP à l’Assemblée Nationale ;
- la présence policière de plus en plus musclée autour des automates et des bus d’échanges de seringues;
- l’arrêt du financement des actions de l’association ASUD Loiret par un préfet, représentant de la MILDT, en raison des propos tenus dans son journal national et au prétexte que les crédits MILDT doivent servir aux non-consommateurs.
- Etc.
Nous voyons de jour en jour la politique de réduction des risques menacée dans ce qui est au cœur même de son projet : le droit des usagers de drogues à être des citoyens comme les autres.
Le débat sur l’ouverture de salles de consommation en France et les restrictions budgétaires ne doivent pas être le cache-sexe d’une régression, après 30 ans de lutte pour les droits des usagers.
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Jean marc Priez : 06 03 32 52 07