Les salariés du Pôle prévention et soins des Addictions de la Sauvegarde 71 (SDIT et 16 KAY) ont décidé de réagir suite à la décision de l’ARS concernant les CSAPA sur leur territoire.
ADDICTOLOGIE EN DANGER !
Le 18 Septembre 2012 l’Agence Régionale de Santé, sans concertation préalable, découpe la Saône et Loire en deux secteurs pour la prise en charge des patients dépendants. L’un est attribué au SDIT bassin chalonnais et Bresse, le reste du département revient à l’ANPAA.
Avant 2008, les toxicomanes étaient pris en charge dans les structures telles que le SDIT, les malades alcooliques relevaient de l’ANPAA.
Depuis 2008, la réforme de la prise en charge en addictologie permet d’élargir le champ d’action de ces structures à toutes formes de dépendance : tabac, alcool, produits stupéfiants, jeux…
L’ARS est en charge de la mise en place de cette réforme.
Le SDIT et l’ANPAA ont participé à l’élaboration de ce projet, faisant propositions et contre-propositions à l’ARS jusqu’à l’arbitrage final du 18 septembre, preuve flagrante que l’ARS est sourde et aveugle.
Ne sont pas pris en compte dans cette décision arbitraire :
- Les principaux concernés, les usagers, qui n’ont à aucun moment été consultés
- Les partenaires actifs conventionnés tels que les hôpitaux (Les Chanaux, Nouvel Hôpital du Chalonnais, CHS de Sevrey, Unité psychiatrique de Macon, Jean Bouveri et l’Hôtel Dieu)
- Les professionnels de terrain : médecins généralistes, pharmaciens, travailleurs sociaux
- Les membres du Réseau Remed Addiction
- Les collectivités locales et territoriales, les financeurs (mairies, communautés de communes, conseil général, justice, éducation nationale, protection judiciaire de la jeunesse…)
Nous pensons que la richesse du soin en addictologie comme en tout, est fait de sa diversité.
Mettre en concurrence artificielle deux associations complémentaires est un non-sens et fait courir un risque sanitaire majeur aux usagers.
Il y a urgence à ce que l’ARS révise sa copie et écoute enfin tous les acteurs.